L'équipementier en télécoms suédois Ericsson, aux prises avec un marché des réseaux concurrentiel et en phase de transition vers la 5G, a présenté des résultats annuels dans le rouge.
Le groupe suédois a essuyé en 2017 une perte nette de 35 milliards de couronnes (3,6 milliards d'euros) en raison de dépréciations, de cessions qui grèvent son chiffre d'affaires et de la hausse continue de ses coûts opérationnels et de recherche et développement.
Si ces résultats sont « bien inférieurs à nos ambitions de long terme », les mesures de restructuration et de correction stratégique amorcées en 2016 et poursuivies l'an dernier commenceront à se faire réellement sentir au premier semestre courant, a toutefois estimé le PDG d'Ericsson, Börje Ekholm.
Son chiffre d'affaires à périmètre comparable et taux de change constants s'est érodé de 10% par rapport à 2016, à 201 milliards de couronnes, tandis que ses dépenses d'exploitation ont augmenté de 17%, à 70 milliards.
Au quatrième trimestre, les ventes ont reculé de 7% en valeur, à 57 milliards, essentiellement sous l'effet du marché chinois où l'industriel subit le ralentissement des investissements dans la 4G que ne compense pas ailleurs le déploiement des réseaux 5G.
L'année 2017 est néanmoins celle qui aura vu « la 5G passer d'une simple vision à une véritable opportunité » d'affaires, selon Ekholm.
Le dernier trimestre de l'exercice sous revue comprend, comme annoncé mi-janvier, 14,2 milliards de couronnes de dépréciations d'actifs liées à la nouvelle segmentation des activités du groupe présentée l'an dernier. S'ajoute une provision de 1 milliard de couronnes liée à la baisse de l'impôt sur les bénéfices des sociétés aux Etats-Unis.
Ericsson a poursuivi sa cure d'amaigrissement et supprimé 10 000 postes supplémentaires sur la période octobre-décembre. A date, les mesures de restructuration engagées depuis plusieurs trimestres portent les économies glissées sur un an à 6 milliards de couronnes, avec un objectif de 10 milliards à la mi-2018.