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L'ex-ministre Jean-Louis Borloo a annoncé renoncer à la présidence du conseil d'administration de Huawei France, « en accord avec ses dirigeants », après un moment de confusion autour de sa possible nomination.

« Huawei est une entreprise mondiale et de grande créativité. La proposition d'en assurer la présidence en France m'honore. Toutefois, en accord avec ses dirigeants, j'ai décidé de ne pas donner suite car j'ai d'autres projets qui m'empêchent d'assurer pleinement cette responsabilité », a tweeté M. Borloo.

L'ex-ministre de l'Ecologie de Nicolas Sarkozy, qui a par ailleurs été administrateur de l'équipementier chinois pendant deux ans, jusqu'à fin 2018, avait précisé fin juin qu'il rencontrerait le vice-président du groupe, Ken Hu, lors de sa venue à Paris, pour en « parler tranquillement ».

L'ancien ministre avait alors démenti des informations de Challenges qui, documents officiels à l'appui, indiquait que M. Borloo avait été nommé président du conseil d'administration de l'entreprise.

  1. Borloo avait indiqué avoir seulement reçu une « proposition » en ce sens et expliqué que sa décision n'était pas encore prise. Huawei France avait de son côté refusé de confirmer l'information.

« J'ai d'autres engagements économiques et je dois déterminer si je dispose de suffisamment de temps pour le poste », avait souligné Jean-Louis Borloo, invoquant de possibles déplacements à Shenzhen (sud Chine) où le géant chinois a son siège.

  1. Borloo est depuis 2015 à la tête de sa fondation Energies pour l'Afrique qui vise à électrifier le continent.

L'ancien maire de Valenciennes, également ministre de la Ville et de l'Emploi de Jacques Chirac, aurait, s'il avait été nommé, remplacé François Quentin, qui a quitté son poste en décembre 2018.

Huawei est actuellement en pleine tourmente, ses équipements étant soupçonnés de permettre à Pékin d'espionner les communications des pays qui les utiliseraient, des accusations que l'entreprise chinoise rejette catégoriquement.

Huawei est interdit d'installer des équipements pour la 5G aux Etats-Unis, même si Donald Trump a autorisé des fabricants américains à vendre des puces au géant chinois des télécoms.