L'opérateur téléphonique américain Verizon a annoncé de gros bénéfices trimestriel et annuel gonflés par un crédit d'impôts et indiqué que la nouvelle réforme fiscale aux Etats-Unis allait améliorer sa trésorerie en 2018.
Le bénéfice net au quatrième trimestre s'est élevé à 18,78 milliards de dollars, contre 4,6 milliards à la même période en 2016. Sur l'année 2017, le profit net est de 30,55 milliards, soit plus du double des 13,61 milliards enregistrés en 2016.
Verizon explique avoir bénéficié d'un crédit d'impôt de 16,8 milliards de dollars, dû à la nouvelle réforme fiscale américaine, abaissant le taux d'imposition des entreprises. Hormis ces gains exceptionnels, les résultats sont en dessous des attentes : le bénéfice par action ajusté, référence en Amérique du nord, est par exemple ressorti à 86 cents au quatrième trimestre contre 88 cents attendus en moyenne par les analystes financiers. Verizon est toutefois parvenu à augmenter ses revenus, grâce à une hausse du nombre de ses abonnées.
Le chiffre d'affaires trimestriel a augmenté de 5% à 33,96 milliards de dollars et de 0,04% à 126,03 milliards sur l'année. Les marchés escomptaient respectivement 33,26 milliards de dollars et 125,21 milliards.
L’opérateur a indiqué avoir enregistré 431 000 nouveaux abonnés mensuels, bien supérieurs aux 320 000 attendus par la banque Wells Fargo.
Pour 2018, l'opérateur téléphonique, qui cherche à jouer un rôle de premier plan dans le nouveau paysage télévisuel américain, s'attend à une croissance comprise entre 1 et 5% de ses revenus et de son bénéfice par action.
Il a fait savoir que la réforme fiscale allait lui permettre d'économiser entre 3,5 et 4 milliards de dollars, une somme qui sera destinée à améliorer sa trésorerie, mais Verizon entend également gâter ses salariés. Pour cela, le groupe américain s'est déjà engagé à faire une donation de 200 à 300 millions de dollars à sa fondation.