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Le service de transfert d'argent des filiales ouest-africaine de l’opérateur français Orange vient de voir la Banque centrale des états d'Afrique de l'Ouest (BCEAO) lui interdire les transferts de fonds entre les pays de la zone l'UEMOA (Union Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) et la France, jugeant la pratique non autorisée.

Une note transmise aux représentations nationales de la BCEAO en Côte d’Ivoire, au Mali et au Sénégal, appelle à mettre fin aux opérations de transfert entre le France et les Etats de l'Afrique de l'Ouest.

En effet, le service international Orange Money permet aux abonnés de transférer de l’argent depuis l’Hexagone vers la Côte d’Ivoire, le Mali et le Sénégal. L’opérateur pensait l’activité autorisée sans agrément du fait de la garantie du F CFA de l’UEMOA par la Banque de France. De plus, il avait obtenu de la BCEAO trois agréments pour devenir établissement émetteur de monnaie électronique dans ces trois pays en février 2016.

Selon les informations, les équipes d’Orange au Mali ont confirmé la suspension du service depuis une semaine. Les transferts au sein de la zone UEMOA sont en revanche maintenus car effectués en franc CFA. Même si l’opérateur estime que les flux entre l’UEMOA et l’international restent encore marginaux, il plaide pour une solution négociée avec la Banque centrale.

Du côté de la BCEAO, on précise que ces opérations relèvent exclusivement de la compétence des établissements de crédit installés sur le territoire d’un Etat membre de l’Union ayant reçu la qualité d’intermédiaires agréés. Un rapport de la Direction des systèmes et moyens de paiement en charge de la surveillance des systèmes de paiement indique par ailleurs que c’est une « lecture erronée » des textes par l’opérateur.

 

A noter que la multinationale française espère booster à 200 millions d’euros d’ici 2018 les revenus générés par l’offre de mobile banking.