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Orange et Bouygues ont annoncé le 1er avril, dans deux communiqués, la " fin des discussions " pour le rachat de la filiale télécoms du groupe industriel par l'opérateur historique, en expliquant qu'un " accord en vue d'un rapprochement n'a pu être trouvé ".

" Après trois mois de discussions avec Orange, un accord n'a pu être trouvé. En conséquence, le conseil d'administration de Bouygues a décidé à l'unanimité de mettre fin aux négociations ", a indiqué le groupe industriel dans son communiqué.

" A l'issue de discussions approfondies, le conseil d'administration d'Orange a constaté qu'un accord en vue d'un rapprochement avec Bouygues Telecom n'a pu être trouvé. Il a donc été décidé de mettre un terme aux discussions ", a confirmé de son côté l'ex-monopole Orange.

Plusieurs écueils étaient apparus dans la dernière ligne droite des négociations, en particulier concernant la valorisation des deux opérateurs, ainsi que les risques pour le groupe Bouygues d'une non-finalisation éventuelle de l'opération, suspendue à un feu vert de l'Autorité de la concurrence.

" L'Etat veut que les actions Orange soient valorisées à un prix très supérieur au marché en imposant des conditions très strictes en matière d'actionnariat à Bouygues ", expliquait un peu plus tôt une source proche du dossier, jugeant ces conditions difficilement acceptables pour le groupe industriel.

" Cela avait atteint un tel niveau de complexité que ça a échoué. On a abouti à un monstre contractuel avec de trop grosses incertitudes sur le plan concurrentiel ; Bouygues a trouvé au final que c'était trop risqué ", a fait valoir une autre source proche des négociations.

Selon un syndicaliste, " Martin Bouygues est capable de dire non s'il n'obtient pas ce qu'il souhaite. Le risque de non-réalisation de l'opération est important et s'il est mal pris en compte, M. Bouygues ne le prendra pas ".