L'équipementier en télécoms suédois Ericsson a annoncé des résultats en forte baisse en 2016 sous l'effet d'une faible demande en réseaux mobiles à haut débit sur ses marchés en développement affectés par une conjoncture adverse.
Ericsson a enregistré sur l'année un bénéfice net de 1,9 milliard de couronnes suédoises ou 200 millions d'euros, en chute de 86%, grevé par la baisse des revenus et des coûts de restructuration de 7,6 milliards engagés pour financer la suppression de 3000 emplois en Suède, et 5000 au total dans le monde.
Le groupe a connu une année noire qui a coûté son poste en juillet au directeur général Hans Vestberg. Des effets de change positifs ont néanmoins permis de freiner à -10% le repli du chiffre d'affaires, ressorti à 222 milliards de couronnes.
Elle s'est finie par une perte de 1,6 milliard de couronnes au quatrième trimestre, contre un bénéfice de 7,0 milliards un an auparavant.
Le marché des réseaux affronte des vents contraires tant sur les marchés d'avenir comme l'Amérique du sud, le Moyen-Orient et l'Afrique où la conjoncture macroéconomique est difficile, que sur les marchés matures comme l'Europe et l'Amérique du nord arrivés à saturation.
Ericsson va poursuivre sa transformation et sa réorientation stratégique pour « concentrer ses investissements dans des domaines où il peut et doit gagner », a indiqué Ekholm, nouveau patron depuis le 16 janvier.
Le plan d'économies lancé par l'industriel en novembre 2014 vise un niveau de coûts opérationnels de 53 milliards de couronnes par an, hors charges de restructuration, d'ici la seconde moitié de 2017. En 2016, ces coûts se sont élevés à 56,4 milliards.
Ericsson a annoncé pour la première fois depuis 2008 une baisse de son dividende, à 1 couronne contre 3,7 l'année précédente.