Le ministre des Finances du Kenya, Henri Rotich, a proposé un projet d’augmentation des frais sur les transferts d’argent via mobile. Mais, Safaricom, l’opérateur téléphonique kenyan l’a rompu puisqu’il s’agit d’une montée des taxes de 2% pour atteindre 12% pour augmenter les recettes publiques.
Safaricom, le plus grand opérateur de téléphonie mobile du Kenya, refuse la proposition des autorités de Nairobi concernant la hausse des taxes sur les opérations de transfert d'argent via la téléphonie mobile. Cette nouvelle rapportée par Reuters provient du directeur financier de l’opérateur, Sateesh Kamath qui refuse d’être accusé de nuire au développement des systèmes de paiement modernes.
Selon le directeur financier de Safaricom, « L’augmentation des taxes sur les transferts d'argent mobile aura un impact négatif sur les services de transferts et les paiements mobiles et ralentira les efforts du gouvernement vers une économie numérisée ».
Suite au discours du ministre des Finances, Henry Rotich, lors des débats sur le budget, Kamath avait avancé une idée d’augmenter les taxes sur les transferts mobiles de 10% à 12% qui, en conséquence, augmentera les recettes publiques de 27,5 milliards shillings (environ 271 millions de dollars). La nouvelle taxe « Robin Hood » de 0.05% sera appliquée sur les virements bancaires de plus de 500 000 shillings (environ 5000 dollars) et devra être redirigée au financement d'une couverture maladie universelle.
On ne s’attendait pas a de telles propositions qui semblent étonnantes surtout que le gouvernement encourage les transactions via mobile pour réduire les risques de fraude. De plus, selon les estimations du directeur financier de Safaricom, de telles mesures affecteraient en particulier les défavorisés au Kenya, sachant qu’ils sont les principaux usagés des services de transfert mobiles comme M-Pesa de Safaricom. Ce service groupe près de 27,8 millions d’utilisateurs sur une population de 45 millions. Suivant ce modèle, d’autres acteurs majeurs ont émergé dans ce type de transfert dans la sous-région comme Wari au Sénégal.