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L’Internet a été coupé sur l'ensemble du territoire algérien durant la première heure de chacune des deux premières épreuves du baccalauréat, et il en sera ainsi tout au long de l'examen, jusqu'au 25 juin, afin d'éviter les fraudes.

Entre le lancement de la première épreuve du baccalauréat 2018, puis au début de la 2e épreuve, tous les accès à internet -fixe ou mobile- ont été coupés. Une troisième coupure d'une heure est prévue selon un programme communiqué par l'opérateur public Algérie Télécom.

L'internet sera ensuite coupé chaque jour au début de chaque épreuve, durant une heure le matin et durant une heure l'après-midi, jusqu'au lundi 25 juin, « conformément aux instructions du gouvernement visant à assurer le bon déroulement des épreuves du baccalauréat », indique Algérie Télécom.

Les autorités ont demandé cette année aux opérateurs publics et privés de couper totalement internet au début des épreuves, a expliqué Ali Kahlane, président de l'Association des opérateurs de télécoms alternatifs (privés). Le cahier des charges des opérateurs les contraint à se conformer à toute demande en ce sens, a-t-il ajouté.

La session 2016 du bac algérien avait été entachée par une fraude massive, les sujets ayant fuité sur les réseaux sociaux, avant ou au début des épreuves, permettant aux retardataires d'en profiter.

L'an dernier, les autorités avaient fait couper par les opérateurs l'accès aux réseaux sociaux, mais cela n'avait pas empêché certains d'y accéder.

Aucun retard aux épreuves n'avait en outre été toléré afin d'éviter que certains ne profitent d'éventuelles fuites. Mais une session spéciale avait finalement due être organisée pour les nombreux retardataires refoulés des centres d'examen.

Téléphones, tablettes ou autres objets connectés sont cette année interdits dans les 2 108 centres d'examen, une interdiction valable pour les quelque 709 000 candidats, mais aussi pour les professeurs, surveillants ou membres du personnel administratif.

Les candidats sont soumis aux détecteurs de métaux à l'entrée des centres, a fait savoir la ministre de l'Education Nouria Benghabrit, qui a précisé que des brouilleurs de télécommunications et des équipements de vidéosurveillance avaient également été installés dans les centres d'impression des sujets.