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Le géant américain des télécoms AT&T a souffert au premier trimestre des pressions croissantes sur le marché de la téléphonie mobile, qui justifient sa stratégie de diversification vers la télévision avec notamment le rachat en préparation du groupe de médias Time Warner.

D'après les résultats qu'il a publiés, AT&T a vu son bénéfice net trimestriel reculer de 8,8% à 3,5 milliards de dollars. Le bénéfice ajusté par action a atteint 74 cents, soit exactement la prévision moyenne des analystes. Mais le chiffre d'affaires a déçu, avec une baisse de 2,9% à 39,4 milliards, contre 40,6 milliards attendus. AT&T justifie le recul « en premier lieu par des ventes d'équipements à des planchers record dans le mobile ».

Le groupe dit bien avoir enregistré ce trimestre 2,7 millions d'ajouts nets à sa base d'utilisateurs mobiles, dont 2,1 millions aux Etats-Unis, grâce avant tout aux cartes prépayées et aux objets connectés. Il concède en revanche une perte nette de 191 000 abonnés pour des formules forfaitaires sur son marché domestique, et reconnaît que ces derniers ont peu remplacé leurs téléphones ; AT&T dit avoir vendu 1 million de téléphones de moins qu'un an plus tôt. Les revenus totaux tirés des activités mobiles aux Etats-Unis accusent ce trimestre un recul de 4,4% sur un an, à 17,2 milliards de dollars.

AT&T a parallèlement renoncé à faire une prévision de chiffre d'affaires pour l'ensemble de l'année, invoquant là encore « l'imprévisibilité des ventes de téléphones mobiles ». Il y a trois mois, il espérait encore une croissance « d'un bas pourcentage à un seul chiffre ».