L'autorité de tutelle des télécommunications en Italie, l'Agcom, a estimé que la situation de Vivendi au regard de ses participations dans Telecom Italia et Mediaset n'était pas légale et lui a donné un an pour modifier celles-ci. L'Agcom avait ouvert une instruction le 21 décembre après avoir été saisie par Mediaset, cible d'une montée à son capital de Vivendi.
Selon la législation italienne, les entreprises de télécommunications qui détiennent une part de marché supérieure à 40% ne peuvent pas réaliser un chiffre d'affaire supérieur à 10% du SIC (système intégré des communications)
Or, le géant des médias français détient désormais 29,9% des droits de vote de Mediaset , qui contrôle 13,3% du SIC, et près d'un quart de Telecom Italia, qui détient 44,7% de part de marché dans les télécommunications.
Dès le 15 décembre, l'Agcom avait averti qu'une opération visant à concentrer le contrôle de Mediaset et Telecom Italia « pourrait être interdite ». Vivendi devra désormais décider de réduire sa participation dans Mediaset ou dans Telecom Italia.
« Vivendi est tenu de présenter d'ici 60 jours le plan d'action spécifique que la société entend adopter pour obtempérer », a précisé l'Agcom, en soulignant qu'elle « avait ordonné à la société Vivendi de modifier la position interdite dans un délai de 12 mois ».