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Le bénéfice net de Deutsche Telekom a bondi au premier trimestre grce à un gain de cession, tandis que l'activité de l'ex-monopole allemand des télécoms a continué à profiter de la vigueur de sa filiale américaine.

Le bénéfice net trimestriel s'est établi à 3,1 milliards d'euros, quatre fois plus que l'an dernier sur la période, grce à la cession à British Telecom de la part de l'allemand dans la co-entreprise britannique EE.

Les autres agrégats témoignent d'une progression solide de l'activité : le chiffre d'affaires a grimpé de 5 pour cent à 17,6 milliards d'euros ; l'excédent brut d'exploitation (Ebitda) hors exceptionnels, indicateur que Deutsche Telekom favorise, a augmenté de 13 pour cent à 5,2 milliards, et ce malgré une hausse considérable des investissements, alors que le groupe équipe ses clients allemands de connections à fibre optique.

Comme c'est le cas depuis plusieurs années, la croissance est tirée par les Etats-Unis. La filiale américaine du groupe, T-Mobile USA, attend maintenant un gain d'abonnés pouvant atteindre jusqu'à 3,6 millions de personnes rien que cette année. L'hypothèse d'une cession de T-Mobile USA revient régulièrement sur la table, mais Deutsche Telekom est soucieux de vendre au meilleur prix sa vache à lait, et pour le moment rien n'a abouti.

En Allemagne, le déclin inexorable du fixe se poursuit et la croissance du mobile, dans un marché saturé, est difficile. Les autres pays d'Europe (Europe de l'Est et centrale essentiellement) affichent un recul des bénéfices. La base d'abonnés croît mais, là aussi, Deutsche Telekom s'est lancé dans une vaste opération de rénovation des réseaux.

Le groupe a confirmé ses objectifs pour l'année. Il attend une nette hausse du chiffre d'affaires et un Ebitda ajusté autour de 21,2 milliards d'euros.