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L'équipementier finlandais en télécoms Nokia a présenté des résultats meilleurs qu'attendu au quatrième trimestre mais revu à la baisse ses prévisions pour le marché des réseaux en 2019, dépendant du déploiement de la 5G.

 Engagé dans une chasse aux coûts destinée à compenser la trajectoire sinusoïdale de son activité, Nokia redresse graduellement sa rentabilité et s'estime désormais « bien placé » dans la course à la 5G face à ses concurrents directs, le suédois Ericsson et le chinois Huawei.

L'équipementier a cependant averti que le marché des réseaux en 2019 devrait rester « à peu près stable » et non pas croître comme il l'espérait jusqu'ici.

« Les déploiements de réseaux 5G devraient s'échelonner au cours de l'année et nous pensons que le premier semestre sera timide, suivi par un second semestre beaucoup plus robuste », a indiqué le PDG Rajeev Suri.

Au quatrième et dernier trimestre de l'exercice 2018, Nokia a dégagé un bénéfice net de 193 millions d'euros, contre une perte de 386 millions un an plus tôt.

Indicateur privilégié du groupe, le résultat opérationnel ajusté est ressorti à 1,1 milliard alors que le consensus des analystes tablait sur 1,0 milliard. Les performances trimestrielles de la division réseaux, laquelle représente 90% de ses revenus, ont également agréablement surpris.

Supérieur aux attentes, son chiffre d'affaires est ressorti à 6,2 milliards d'euros, en hausse de 7% quand le chiffre d'affaires total du groupe n'a progressé que de 3%.

Le bénéfice opérationnel ajusté de la division Nokia Networks a lui aussi battu les pronostics en ressortant à 841 millions d'euros, en hausse de 30% sur un an.

Sur l'année, le bénéfice opérationnel ajusté est ressorti en repli de 10%, à 2,2 milliards d'euros. Bien que le bénéfice net dilué par action ait reculé de 30% par rapport à 2017, Nokia propose de verser un dividende de 0,20 euro, en hausse de 5%.

Nokia a indiqué avoir bouclé à l'issue du trimestre sous revue son plan d'économies de 1,2 milliard d'euros pour la période 2016-2018, auquel doivent s'ajouter 700 millions d'euros entre 2019 et 2020. Les charges corrélées à ce programme de rationalisation incluent la réorganisation de sa filiale Alcatel-Lucent rachetée début 2016, dont des réductions d'effectifs.

Un plan social portant sur 408 postes, le troisième en trois ans, a été présenté aux représentants du personnel d'Alcatel-Lucent en France. Ce plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) prévoit la suppression de 354 postes à Nozay (Essonne) et 54 postes à Lannion (Côtes-d'Armor), selon la CFDT, premier syndicat chez Alcatel-Lucent.