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Plus de 20% de la population  mondiale vit au Moyen-Orient et en Afrique où il est prévu que le trafic des données mobiles sera multiplié par 12 entre 2015 et 2020. Alors que la région se dirige vers une économie post-pétrolière, le Moyen-Orient est en train d’investir dans la fibre et les technologies sans fil afin d’améliorer la couverture du réseau, promouvoir l’accès au haut débit et augmenter la capacité à répondre aux demandes des clients.

Dans le but d’entreprendre des transactions mobiles ou télécharger des fichiers volumineux, il est indispensable de rester connecté sur plusieurs plates-formes. En effet, à Dubaï qui a été nommée l’une des villes les plus intelligentes au monde en 2017, la demande sur la connectivité mobile et les solutions intelligentes augmentera de plus en plus.

Au moment où le Moyen-Orient investit dans le tourisme médical, le transport, la médecine et les services gouvernementaux pour réaliser une croissance économique, l’accès au mobile et l’information instantanée sont plus critiques que jamais. Cette année, durant l’exposition technologique GITEX, CommScope a montré comment il joue un rôle prépondérant dans l’initiative « Smart Dubai » en redéfinissant le marché de l’infrastructure des communications afin de subvenir aux exigences de la prochaine vague de connectivité. L’industrie est en train d’établir les fondements, toutefois, il reste encore beaucoup à faire.

La voie connectée vers la mise en place d’une ville intelligente

Plus de 50% de la population mondiale habite dans les villes ; d’ici 2050, deux tiers habiteront dans les villes. En outre, les villes deviennent de plus en plus peuplées et le nombre des mégavilles (ayant plus de 10 millions d’habitants) est en train d’augmenter. La tendance de l’internet des objets (IoT) connecte et automatise actuellement plusieurs aspects de la vie dont témoignent les cités. Alors que ces dernières deviennent plus peuplées, elles se tourneront vers les systèmes connectés et automatisés pour garantir à leurs citadins une bonne qualité de vie, notamment en matière de sécurité, de contrôle des embouteillages, de la gestion de l’énergie, de la médecine et des  systèmes d’alimentation en eau. Afin de développer une ville intelligente, il existe trois critères principaux : l’éducation, la vision et la gouvernance.

  • Éducation

Alors que plusieurs projets de villes intelligentes sont en cours de réalisation, une nouvelle tendance a émergé  qui veut que les villes doivent savoir ce qu’une ville intelligente signifie et comment la mettre en place. La responsabilité de garantir cette éducation doit être assumée par l’écosystème de la ville intelligente – par exemple, les fournisseurs d’équipements, les développeurs de logiciels, les fournisseurs de services de réseau et les intégrateurs de systèmes – mais aussi par les villes. Elles peuvent avoir une idée générale des défis et solutions d’une ville intelligentes en consultant le site Web du Conseil des villes intelligentes qui contient le Guide de préparation de villes intelligentes (Smart CitiesReadiness Guide®) qui souligne les domaines de solutions principales, et comment ils peuvent être bénéfiques aux villes en offrant aussi une approche standard de la création d’une ville intelligente. Le Conseil des villes intelligentes est un consortium de fabricants d’équipements, développeurs de logiciels, intégrateurs de systèmes et villes qui développent des ressources et partagent des informations sur la planification et le déploiement.

Puis, les villes pourront voir les avantages des applications des villes intelligentes, mais ceci ne signifie pas que les habitants les verront. Si le département de la police installe des caméras de surveillance pour protéger les écoles ou les hôpitaux, le public acceptera cette initiative. Toutefois, si ces caméras sont utilisées pour imposer une amende pour excès de vitesse ou identifier les personnes à travers la technologie de reconnaissance faciale, la question de la vie privée va faire surface. Les responsables doivent promouvoir la valeur  des applications des villes intelligentes à leurs citadins tels que les fournisseurs de services publics d’électricité ont promu les compteurs intelligents ou les ampoules électriques fluorescentes et LED. Par exemple, à l’avenir, les métropoles intelligentes offriront de nouvelles applications d’utilisation aux caméras telles que celle de  trouver des espaces de stationnement dans les centres villes. Les citadins salueront l’idée d’une caméra qui peut leur trouver un espace de stationnement et leur permet un payement automatique.

  • Vision : perspective à long terme

Quelle que soit sa taille, une ville intelligente est mieux développée quand les aménageurs adoptent une approche exhaustive et globale qui inclut toute l’activité humaine dans un domaine, y compris les municipalités, les écoles, les hôpitaux, l’infrastructure, les ressources, les entreprises et les habitants. Toutefois, on tente souvent de planifier et allouer un budget pour une seule application de ville intelligente sans envisager une perspective à long terme.

Par exemple, au début des années 2000, les villes dans les États-Unis ont commencé à moderniser les lampadaires LED financés par le retour sur l’investissement. La manière la plus facile était d’utiliser un système de contrôle sans fil à faible bande passante. Toutefois, actuellement, ces villes veulent installer des caméras de surveillance sur les mêmes poteaux électriques, mais les réseaux ne fournissent pas une largeur de bande du backhaul suffisante pour soutenir cette application. Par conséquent, ces villes doivent de nouveau  percer leurs routes et déployer un réseau d’une plus grande largeur de bande, ce qui nécessite de dépenser des  millions de dollars supplémentaires ce qui perturbera la vie des citadins. Actuellement, les  métropoles déploient une ou deux applications de villes intelligentes parallèlement avec la modernisation de l’éclairage LED, toutefois, elles ne tiennent pas compte encore des besoins futurs en ce qui concerne la largeur de bande.

En revanche, Stockholm a formé, il y a dix ans, une entité qui a installé un réseau dorsal en fibre dans toute la ville. Aujourd’hui, la capitale suédoise peut y brancher caméras, capteurs, points d’accès Wifi et appareils de l’IoT. Dans ce cas, les autorités suédoises  ont adopté une perspective à long terme, pensé aux applications potentielles du futur et déployé la connectivité fondamentale requise pour les faire fonctionner.

Le réseau de communication est le fondement de toute ville intelligente, donc les villes doivent s’assurer qu’elles ont un réseau de haut débit répandu qui peut supporter n’importe quelle application. De cette sorte, elles n’auront plus à revenir en arrière et perturber la vie des habitants et le trafic pour installer la fibre. La figure montre un réseau de communication d’une ville intelligente.

  • Gouvernance intelligente

La dernière condition pour mettre en place une ville intelligente est la gouvernance intelligente. Le développement d’une ville intelligente requiert une collaboration entre les départements, toutefois la majorité d’entre elles  doivent affronter des défis liés à ce domaine. Par exemple, le département de la police peut installer des caméras de sécurité, mais si la ville les exploite plus tard pour les espaces stationnement, embouteillage, surveillance du déneigement ou réponse urgente, il fera face au dilemme de qui doit être responsable  du système et  du maintien.

La solution est de trouver une plate-forme de ville intelligente horizontale où les données collectées de tous les capteurs, caméras et autres appareils sont agrégées dans une seule place et puis distribuées aux applications spécifiques dans les départements spécifiques à travers les interfaces de programmation d’applications (API). L’infrastructure de ville intelligente et la fonction d’agrégation sont propriétés de la cité alors que les applications sont celles des  départements ou des parties tierces externes.

 Où commencer ?

Alors que les autorités des métropoles s’informent sur les applications des villes intelligentes et élaborent des plans pour l’avenir, elles doivent commencer par s’assurer qu’il existe une infrastructure de communication qui supportera tous les projets. Les travaux sont l’un des volets les plus coûteux d’un projet de mise en place d’une ville intelligente, donc la planification et la mise en œuvre d’une modernisation du réseau d’une cité est un excellent point de départ.

Commencez par consulter les fournisseurs de services et fabricants d’infrastructure de réseau pour savoir comment intégrer les réseaux filaires et sans fil à tout un système, et puis déterminez le budget et le processus de mise en œuvre. Créer un réseau pour une ville entière requiert une grande dépense de capital, toutefois les villes engagées à des projets de ville intelligente sont en train de trouver des moyens pour partager les dépenses avec les fournisseurs de services et d’applications. Par exemple, quelques-unes subviennent à leurs besoins en offrant l’utilisation des poteaux contre l’installation de caméras ou points d’accès au Wifi gratuits par les fournisseurs.

Les villes intelligentes sont une réalité inévitable et en un temps où la technologie de l’IoT se développe, nous allons témoigner de plus de projets novateurs visant à automatiser toutes sortes d’activités civiques. En commençant par le processus de l’éducation et, pensant à la bonne infrastructure de communication permettant de supporter de nouveaux projets, les villes peuvent faire le premier pas pour se connecter au futur.

Chez CommScope, nous faisons face à des défis. Nous travaillons avec les clients pour les aider à répondre aux besoins liés à l’augmentation exponentielle des données et résoudre leurs problèmes fondamentaux en ce qui concerne la communication. Notre but est d’aider nos clients dans toutes les régions du monde à anticiper le futur et repousser les limites de ce qui est possible. 

 

Rédigé par FemiOshiga, vice-président des fournisseurs de services au Moyen-Orient et en Afrique chez CommScope