L'équipementier en télécoms Ericsson a fait état de résultats en baisse et inférieurs aux attentes, au deuxième trimestre de 2016, dans une conjoncture défavorable qui appelle selon lui de nouvelles mesures d'économie.
Le bénéfice net de l'équipementier a chuté de 26 pour cent sur un an, à 1,6 milliard de couronnes (soit environ 240 millions de dollars), pour un chiffre d'affaires érodé de 11 pour cent, à 54,1 milliards. Ericsson peine à rebondir sur des marchés arrivés à maturité et fortement concurrentiels, comme en Europe et en Amérique du Nord, à faible croissance économique, comme en Amérique du sud et en Russie, ou à l'arrêt comme en Chine.
Dans l'ensemble, "" la tendance négative du secteur observée au premier trimestre s'est intensifiée et affecte la demande en réseaux mobiles à haut débit "", a relevé le directeur général Hans Vestberg. "" Nous poursuivons notre programme de réduction des coûts mais, à la lumière de l'évolution du marché, la direction a décidé (...) de lancer de nouvelles actions pour réduire encore davantage ces dépenses "", a-t-il ajouté.
Le groupe suédois s'est fixé en 2014 un objectif de 9 milliards de couronnes (1,33 milliard de dollars) d'économies annuelles d'ici 2017 et les mesures associées à cet objectif "" sont mises en œuvre conformément aux prévisions "", selon Ericsson.
Le fournisseur suédois doit toutefois faire plus pour redresser sa rentabilité. Après la réorganisation de sa direction, resserrée autour d'une vingtaine de responsables de départements et de zones géographiques, il a notamment l'intention de diminuer les investissements de recherche et développement dans la téléphonie par internet.
Selon des sources citées par le quotidien Svenska Dagbladet, Ericsson envisage de supprimer des milliers d'emplois - jusqu'à 15 000, soit 10 pour cent des effectifs actuels. L'équipementier, qui n'a pas confirmé ces informations, employait 116 300 personnes fin 2016, contre 82 500 en 2010, une hausse des effectifs de 34 pour cent qui a coïncidé avec un lent effritement des résultats. Le nombre de salariés a été ramené à 115 300 fin mars. Au cours du seul deuxième trimestre, 3800 emplois ont été supprimés.