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L'équipementier en télécoms Ericsson a vu ses mesures de restructuration de nouveau porter ses fruits au deuxième trimestre avec des marges en progression continue malgré une conjoncture adverse qui pèse sur ses revenus, a-t-il indiqué.

La perte nette a quadruplé en avril-juin sur un an, à 1,8 milliard de couronnes suédoises (175 millions d'euros) et le chiffre d'affaires s'est contracté de 1% à 49,8 milliards.

En revanche, la marge brute hors coûts de restructurations s'est hissée à 36,7%, contre 30,9% un an plus tôt et 34,8% attendus par les analystes, « essentiellement portée par des réductions de coûts ».

Aux prises avec une rentabilité en berne due à de lourdes charges opérationnelles alors que son carnet de commandes s'étiolait, Ericsson a lancé au deuxième trimestre 2017 un plan de restructuration de 10 milliards de couronnes ayant entraîné la suppression de 20 500 emplois.

« Bien que le programme de réduction des coûts soit achevé, notre estimation d'un niveau de charges de restructuration compris entre 5 et 7 milliards sur l'exercice reste valable car l'effort d'efficacité continue », a prévenu le PDG Börje Ekholm dans le rapport intermédiaire.

Les mesures qu'il a engagées dès son arrivée aux commandes d'Ericsson en janvier de l'an dernier en remplacement de Hans Vestberg ont permis de raffermir le cours du titre pour le moins malmené les années passées. L'action a ainsi bondi de 50% depuis octobre 2017.

Ericsson entrevoit enfin la sortie du trou noir où il se trouvait, entre la fin des investissements dans la 4G et le démarrage poussif du déploiement de la 5G.

« Nous avons observé une accélération de la dynamique pour la 5G au cours du trimestre et il est clair que notre portefeuille 5G est attractif et concurrentiel », a assuré Börje Ekholm. Les coûts opérationnels du groupe ont d'ailleurs augmenté au cours de la période sous revue à cause de l'augmentation des dépenses en recherche et développement qui ont effacé une partie des gains de restructuration.

La division réseaux du suédois a vu en avril-juin ses ventes progresser de 2% et sa marge brute atteindre 40% (+4 points sur un an), tirées par l'Amérique du Nord où « tous les grands opérateurs se préparent pour la 5G », a précisé l'équipementier.