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Selon la Banque Mondiale, 1,1 milliard de personnes n’ont pas de papiers d’identification formels. Cette question a été soulevée en marge du Forum économique mondial qui s’est tenu le 25 janvier à Davos, en Suisse. Des organisations gouvernementales et entreprises privées  ont appelé les parties prenantes à coopérer en termes d’identité numérique.

Durant le Forum économique mondial, des organisations internationales, dont la Banque Mondiale, le Programme Alimentaire Mondial, GSMA, Deutsche Bank, MasterCard, Microsoft, le HCR, et VISA, ont annoncé leur intention de consolider l’action collective visant à promouvoir l’identité numérique.

D’après la Banque mondiale,  l’identité numérique et les systèmes d’accès peuvent paver la voie à des services de base dont l’inclusion financière, les soins médicaux et l’éducation. Ils permettront sans doute d’aider les réfugiés et populations déplacées à avoir accès à des services immédiatement et à long terme.

Toutefois, afin de réaliser un progrès, il faut surmonter des défis communs. Outre l’interopérabilité, il faut également relever les  défis au niveau des défauts et vulnérabilités dans les systèmes existants.

Derek O’Halloran, président de l’Initiative du système du forum économique mondial sur le futur de l’économie et la société numériques a précisé : « les identités numériques et systèmes d’accès sont des éléments fondamentaux de notre avenir numérique. Ils offrent des opportunités illimitées aux individus et sociétés, notamment pour ceux n’ayant pas d’identité formelle. »

Les gouvernements, organisations internationales, société civile et entreprises joueront un rôle essentiel dans la création du futur, a indiqué O’Halloran.

Selon Kristalina Georgieva, PDG de la Banque Mondiale et coprésidente du Conseil consultatif de haut niveau de l’Identification pour le développement (ID4D) et Amina J. Mohammed, secrétaire générale adjointe des Nations-Unies, la réalisation de l’identité numérique pour tous au niveau international coûtera près de 12 milliards de dollars.

« Dans les trois ans à venir, la Banque Mondiale garantira des investissements de plus de 750 millions de dollars dans des projets liés à l’identité numérique et nous allons faire de notre mieux pour mobiliser plus de financement de sources différentes », ont-elles déclaré au Forum économique mondial. « Afin d’atteindre 1 milliard de personnes n’ayant pas de preuve de leur identité, nous devons tous travailler ensemble, y compris les pays, les partenaires du développement, les agences de l’ONU, le secteur privé et la société civile. »

Afin de renforcer les capacités des individus, les systèmes d’identité doivent promouvoir la sécurité et le confort, préserver la vie privée et protéger leurs  droits et libertés. L’adoption des principes, normes et pratiques partagés ainsi que l’innovation technologique au niveau des cadres d’exécution seront importants pour soutenir la réalisation de ces objectifs.

Blockchain pourrait être la réponse, a précisé Peggy Johnson, vice-présidente exécutive du développement des affaires chez Microsoft. « Nous pensons que les technologies telles que la Blockchain peuvent jouer un rôle prépondérant dans la création de solution sécurisée, portable et personnelle pour tous ceux qui vivent sans identité. Toutefois, la technologie seule n’est pas suffisante », a-t-elle ajouté.

« Un défi de telle ampleur requiert des engagements et collaborations au niveau des secteurs afin de développer les normes et principes partagés requis pour garantir un impact à long terme, » a-t-elle poursuivi.