Quand on parle de l’énorme capacité de la 5G, on n’exagère pas. Cette technologie de 5ème génération est prometteuse et nous pouvons conclure ceci en entendant parler de son impact transformateur qui affectera, sans exception, toutes les industries. En parlant de la 5G, on ne peut qu’aborder la notion de normalisation qui est un des éléments-clés pour le lancement d’une nouvelle génération du réseau.
Les normes sont la base de l’industrie des télécommunications, et plus spécifiquement de la téléphonie mobile. Elles ont permis une croissance remarquable du marché de cette dernière qui a été stimulée par l’adoption de la norme GSM dans le monde. Depuis, l’impact de la norme uniforme mondiale a influencé les générations de technologie mobile, dont la norme actuelle de la 4G/LTE.
Cette norme uniforme mondiale continuera avec la 5G qui propose différents cas d’utilisation, bandes de fréquences et capacités. En effet, l’Europe considère l’utilisation de la bande de 700 MHz pour le déploiement de la 5G, alors que les États-Unis utiliseront la bande de 28 GHz ayant des caractéristiques de performance différentes de la première.
Plusieurs opérateurs ont commencé déjà à se préparer à son déploiement en s’engageant à la mise en place de services basés sur les normes préliminaires de la technologie de 5ème génération. L’élément essentiel dans cette course est d’approuver les normes. Dans ce cadre, la nouvelle norme radio non-stand-alone sera finalisée au cours du premier trimestre de 2018 et la nouvelle norme radio stand-alone de la 5G le sera au cours du troisième trimestre.
En outre, actuellement, en parlant de la 5G, le terme Network Slicing ou découpage du réseau en tranches apparaît sans doute. C’est sa capacité à héberger différents réseaux et services dans les « tranches » d’une cellule de la 5G.
Toutefois, même si les normes seront mises en place et approuvées, les applications et déploiements varient à plusieurs niveaux. Tout d’abord, il faut tenir compte de la partie du spectre qui sera utilisée ; par exemple, les réseaux utilisant celui des ondes millimétriques seront limités et la propagation sera aussi affectée par des obstacles tels que les arbres ou les inondations.
Les fournisseurs travaillent aussi pour offrir des services et solutions pavant la voie à l’avènement de la 5G. Nokia, par exemple, développe son portfolio AirScale Remote Head permettant aux opérateurs d’augmenter la performance maximale et la capacité cellulaire tout en réduisant les exigences spatiales dans les sites cellulaires, par de nouvelles interfaces radio FDD-LTE et TD-LTE à bande double ou unique.
En outre, trois nouvelles normes ont été élaborées par l’UIT et sont le fruit des réunions du SG13 tenues en juin 2017 ; la première garantit les termes et définitions de la 5G alors que les deux autres ciblent l’orchestration et la gestion de son réseau. Le SG13 a atteint un consensus de première étape sur un nouveau « supplément » aux séries-Y des normes de l’UIT, un supplément qui présente un aperçu sur « les activités de normalisation et de source ouverte liées à la logiciellisation du réseau 5G ».
En France, l'Autorité de régulation des télécoms (Arcep) a publié les conclusions de sa consultation publique concernant l'attribution des fréquences 2,6 GHz et 3,5 GHz, en vue de leur utilisation pour le déploiement de la 5G et de l'internet fixe très haut débit. Cette consultation est le franchissement d’une nouvelle étape supplémentaire en vue de l'attribution, avant 2020, de ces deux fréquences aux opérateurs qui pourraient être intéressés.
La bande 3,5 GHz, plus précisément de 3,4 GHz à 3,8 GHz, servira en priorité à deux usages : une partie, autour de la 3,43 GHz sera ainsi réservée à l'accès fixe à l'internet très haut débit dans les territoires où la fibre ne peut être que difficilement déployée, alors que le reste de la fréquence servira à la 5G. La bande 2,6 GHz devrait, de son côté, être utilisée plus particulièrement pour l'évolution des réseaux mobiles professionnels vers le très haut débit et pourrait être attribuée avant la fin de l'année.
D’autre part, l’Afrique continue à se concentrer plus sur la promotion des TI et s’est engagée à plusieurs projets et initiatives novateurs visant à renforcer la connectivité et la numérisation afin d’améliorer la vie de ses citoyens. Plusieurs ateliers et conférences y ont été organisés afin de discuter de la 5G et des essais entrepris dans le monde ainsi que les cadres régulateurs pour son déploiement.
Bien que le scénario ne soit pas encore clair, tout le monde se prépare à accueillir cette technologie qui révolutionnera le monde et façonnera l’industrie des télécommunications ainsi que toutes les autres industries et secteurs.