Des associations de consommateurs ivoiriens ont dénoncé un « manque de transparence » des opérateurs dans la fixation des prix des communications numériques, un secteur en pleine expansion en Côte d'Ivoire.
« On s'est rendu compte que dans un ménage d'un couple issu d'une classe moyenne, les frais de communications reviennent deux fois plus chers que l'électricité » a accusé l'Union fédérale des consommateurs de Côte d'Ivoire, qui regroupe 125 associations.
« La communication nous appauvrit aujourd'hui » a expliqué Jean-Baptiste Koffi, président de cette union, déplorant un « manque de transparence terrible dans la facturation de ce secteur ».
Les consommateurs ivoiriens utilisent la technologie numérique de multiples façons, notamment par les ordinateurs, les tablettes ou les téléphones portables. Cette pénétration rapide de la technologie numérique dans le quotidien des consommateurs crée de nouvelles opportunités mais soulève aussi de nouveaux défis.
En Côte d'Ivoire, première puissance économique d'Afrique francophone, le nombre d'abonnés à la téléphonie mobile est passé de 16 millions à près de 25 millions en trois ans, de 2012 à 2015. Pendant cette période, le nombre d'abonnés à internet a explosé, passant de 200 000 à huit millions.
La téléphonie mobile représente 8% du PIB ivoirien et le secteur est l'un des plus gros employeurs du pays. Le volume journalier des transactions monétaire via la téléphonie mobile (paiements ou transferts d'argent) en Côte d'Ivoire est de 15 milliards de francs CFA.