L'éditeur de logiciels professionnels allemand SAP a relevé ses prévisions de revenus et de bénéfices pour 2020, espérant continuer à profiter du dynamisme qui l'a déjà porté en 2016, tant dans les logiciels classiques que dans le Cloud dématérialisé.
Sur l'année écoulée, le bénéfice net du groupe, plus importante capitalisation boursière allemande, a progressé de 18% à 3,62 milliards d'euros, pour un chiffre d'affaires en hausse de 6% à 22,06 milliards d'euros.
Pour le patron du groupe, l'Américain Bill McDermott, SAP s'impose comme « leader » dans le secteur des logiciels industriels grâce à la combinaison « de fortes ventes de logiciels, d'une croissance rapide dans le Cloud et de l'augmentation de son bénéfice opérationnel ».
Dans les chiffres, le concurrent de l'américain Oracle a en effet rempli les objectifs qu'il s'était fixés pour 2016. En normes comptables non-IFRS, des normes excluant certains coûts et dans lesquelles SAP formule toujours ses prévisions financières, le bénéfice opérationnel annuel a ainsi augmenté de 4% à 6,63 milliards d'euros et ses recettes dans les logiciels et le Cloud ont augmenté de 8%, à taux de change constants, dans le haut de sa fourchette de prévisions.
Depuis plusieurs années, SAP cherche à s'imposer dans le Cloud, système de gestion de données informatiques via internet et un abonnement mensuel, alors que les logiciels dits « classiques » sont vendus via des licences chères en une fois et impliquent que les entreprises gèrent leurs données sur leurs propres serveurs.
Le directeur financier Luka Mucic s'est montré complètement optimiste pour les années à venir, misant sur « une nouvelle année de croissance rentable en 2017 » et relevant « avec confiance nos ambitions 2020 de haut niveau ».
Dans le détail, SAP compte donc bien continuer au même rythme en 2017 avec des revenus tirés du Cloud devant atteindre entre 3,8 et 4 milliards d'euros, contre 2,99 milliards en 2016, un chiffre d'affaires total entre 23,2 et 23,6 milliards d'euros contre 22,07 milliards en 2016 et un bénéfice opérationnel atteignant entre 6,8 et 7 milliards d'euros, contre 6,63 milliards d'euros en 2016. Toutes ces prévisions sont formulées en normes non-IFRS et à taux de change constants.
Pour 2020, l'éditeur de logiciels table désormais sur des revenus grimpant jusqu'à 28-29 milliards d'euros, alors qu'il en escomptait jusque là entre 26 et 28 milliards d'euros, et un bénéfice opérationnel entre 8,5 et 9 milliards d'euros, toujours en normes non-IFRS.