SpaceX prévoit de reprendre les lancements de sa fusée Falcon 9, après avoir déterminé l'origine de l'explosion qui a détruit le lanceur.
La société californienne d'Elon Musk a annoncé qu'elle entendait lancer un satellite de la firme Iridium depuis la base aérienne de Vandenberg en Californie. Elle doit encore obtenir le feu vert des autorités fédérales de l'aviation civile, la FAA (Federal Aviation Administration).
SpaceX a précisé que son enquête sur l'accident lors du remplissage de carburant avait résulté d'une défaillance d'un conteneur sous pression à l'intérieur du réservoir d'oxygène liquide du second étage de la fusée.
SpaceX doit lancer au total dix satellites pour Iridium Communications, qui seront utilisés pour des communications mobiles au sol, en mer et dans les airs. Iridium s'est déclaré satisfait sur Twitter de l'annonce de SpaceX et de la date retenue pour le premier lancement.
L'explosion spectaculaire de Falcon 9 avait détruit un satellite de 200 millions de dollars, dont un canal devait être utilisé par le fondateur et patron de Facebook Mark Zuckerberg avec l'opérateur français Eutelsat pour fournir l'accès à internet en Afrique sub-saharienne.
Cet accident s'est produit quinze mois après une première explosion d'une fusée Falcon 9 peu après son décollage, détruisant un vaisseau Dragon qui devait acheminer du fret à la Station spatiale internationale (ISS).
Avant ce premier revers pour la firme créée en 2002, SpaceX avait réussi 18 lancements d'affilée avec Falcon 9, dont six sur les douze prévus pour des missions d'approvisionnement de l'ISS dans le cadre d'un contrat de 1,6 milliard de dollars avec la Nasa.
Après l'accident de juin 2015, SpaceX a réussi huit lancements, parvenant même à plusieurs reprises à faire atterrir en douceur le premier étage du lanceur soit sur une barge flottante dans l'Atlantique soit sur le sol en Floride.
SpaceX compte réutiliser cette partie coûteuse de la fusée dans le cadre d'une stratégie de réduction des coûts de lancement.