La Commission de régulation de l'énergie (CRE) a annoncé avoir formulé de nouvelles recommandations pour accélérer le développement des réseaux intelligents ou " smart grids " en France.
" L'objectif est de faire passer les smart grids du stade d'expérimentation à celui du déploiement industriel, en métropole comme dans les territoires non interconnectés aux réseaux nationaux ", a indiqué le régulateur du marché énergétique.
Au carrefour du numérique et de l'électricité, les réseaux intelligents, en adaptant mieux la demande et l'offre de courant à l'échelle de quartiers, de villes ou de régions, doivent permettre d'adapter les réseaux à des énergies intermittentes comme l'éolien ou le solaire ou de réaliser des économies de consommation.
Parmi les 17 nouvelles recommandations adressées par la CRE aux opérateurs figure celle d'une meilleure coordination en matière de publication et d'exploitation des données de consommation, une question qualifiée de " fondamentale ".
" Il s'agit de mettre à disposition des consommateurs, des collectivités locales et de l'ensemble des acteurs concernés, des données homogènes et cohérentes pour faciliter leur utilisation ", explique-t-elle.
D'autres recommandations visent à encourager le développement de nouvelles technologies et de nouveaux services, à améliorer l'exploitation des réseaux publics d'électricité et de gaz ou encore à augmenter la performance globale du système électrique et sa stabilité, précise-t-elle.
La CRE appelle ainsi les opérateurs à organiser les réseaux énergétiques " en fonction de leur complémentarité, par exemple en utilisant un excédent de production momentané d'énergie renouvelable pour alimenter un réseau de chauffage urbain ". L'objectif est de gagner en efficacité et de réduire la facture des consommateurs.
Le gendarme de l'énergie s'était déjà prononcé en 2014 et 2015 sur d'autres mesures jugées nécessaires pour développer les réseaux électriques intelligents en basse tension.