Face au changement climatique qui affecte aujourd'hui plus que jamais le monde entier, tous les secteurs responsables d'un certain pourcentage d'émissions de gaz à effet de serre, qu'il soit bas ou élevé, veillent à limiter toute activité nuisible à l'environnement ou à trouver de nouvelles solutions, afin de surmonter le défi environnemental et réduire l'empreinte carbone. Le secteur des télécommunications est également  touché par ce problème.
L'empreinte carbone mondiale du secteur des télécommunications et des TIC en particulier représente, à elle seule, 2 pour cent du total des émissions, ce qui équivaut à celles du secteur aéronautique. Il est prévu que ce pourcentage double d'ici 2020 pour atteindre 4 pour cent, et que l'usage mondial de l'internet augmente de 30 à 40 pour cent par an. Par conséquent, dans 10 ans, le trafic de données sur internet pourrait atteindre 30 fois le taux actuel et donc ce secteur consommerait près de 60 pour cent des ressources mondiales d'énergie. Ajoutons à cela la question des déchets électroniques dont le nombre augmente parallèlement au développement des technologies de télécommunications, et ceci constitue une menace additionnelle à l'environnement.
Nous savons bien que le Cloud offre des ressources communes aux consommateurs, à des coûts très abordables, et que les centres de données sont gérés d'une manière durable, utilisant l'énergie renouvelable, si possible, afin de réduire les coûts énergétiques. Toutefois, le prix abordable et la disponibilité du Cloud aboutiront à un trafic de données et un taux d'utilisation de l'internet plus élevés, ce qui affectera l'efficacité énergétique. Voilà pourquoi, il a fallu trouver des solutions visant à rendre les réseaux de télécommunications plus écologiques.
Tout d'abord, afin de garantir une faible consommation d'énergie, il faut déployer des réseaux définis par logiciels (Software Defined Networks ou SDN) ou des réseaux virtuels. Des solutions cyber-physiques sont aussi indispensables, telles que la gestion des machines virtuelles et des CaaS (Containers as a service) à faible consommation d'énergie, ainsi qu'une infrastructure d'énergie renouvelable. Il est nécessaire aussi d'opter pour une surveillance thermique perpétuelle des centres de données et d'adopter des solutions thermiques pour les machines virtuelles (VM) et les CaaS.
D'autre part, le défi principal que devra relever la 5G sera d'offrir la capacité requise tout en réduisant la consommation d'énergie et les coûts. Dans ce cadre, les solutions les plus efficaces reposent sur les réseaux hétérogènes constitués à la fois de grandes (macro) et petites cellules. L'augmentation des petites cellules permettra de couvrir les régions à grande demande de trafic, tout en maintenant une faible consommation d'énergie et de haut débit. Une autre solution est liée à l'utilisation de plus de fréquences radio, afin de renforcer la capacité et répondre à la demande de trafic.
Toutes ces solutions permettront de réduire la consommation en énergie sans pour autant échouer à subvenir à la demande grandissante en matière de haut débit. Voilà pourquoi, le secteur des télécommunications doit dorénavant se concentrer sur des stratégies et politiques écologiques, afin de contribuer aux efforts mondiaux visant à contrer le réchauffement climatique et limiter ses répercussions qui menacent l'humanité toute entière.
Qu’est qu’un réseau « eco-friendly » ?
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