La Commission européenne prépare une nouvelle offensive contre le géant américain Google pour des pratiques anticoncurrentielles. Margrethe Vestager, la commissaire européenne à la Concurrence, pourrait planifier deux communications de griefs, qui sont l'équivalent d'un acte d'accusation, contre Google, a indiqué un avocat représentant différentes entreprises qui ont porté plainte contre l'américain.
Pour le premier cas, il s'agirait d'ouvrir un nouveau front contre les abus de position dominante de Google dans le secteur de la publicité en ligne. Dans le second, il pourrait y avoir une accusation supplémentaire qui s'ajoutera à celle déjà présentée par Bruxelles : l'américain est pointé du doigt pour sa position dominante dans la recherche sur internet qui lui permettrait d'attirer les consommateurs européens sur ses propres services de vente au détriment des concurrents.
Certains signes ne trompent pas : la Commission européenne a demandé à des rivaux de Google de "" déconfidentialiser "" certains documents à charge, a expliqué un consultant spécialiste des questions de concurrence. Ces derniers doivent ainsi rayer certains passages qu'ils considèrent comme relevant du secret des affaires et qui ne doivent en aucun cas, selon eux, être communiqués à Google, a-t-il détaillé.
Sur le calendrier, les rumeurs sur les affaires de concurrence dans l'UE vont bon train depuis quelques semaines à Bruxelles, du fait de l'approche des vacances d'été en août. Généralement, le mois de juillet est propice aux annonces dans ce domaine.
L'exécutif européen avait par ailleurs adressé à Google une "" communication des griefs "", concernant le système d'exploitation et les applications Android. Bruxelles accuse notamment Google d'obliger les fabricants de smartphones qui utilisent son logiciel à également préinstaller ou privilégier certains de ses services sur leurs appareils.