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L’étude CVNI publiée par Cisco en 2016 a révélé que le trafic mondial de données mobiles a déjà augmenté de 74 pour cent en 2015. Il a atteint 3,7 exaoctets par mois fin 2015, contre seulement 2,1 exaoctets par mois durant la même période de 2014. Cela prouve que les données mobiles connaissent une croissance énorme et continue et ont augmenté de 4000 fois sur les dix dernières années.

L’augmentation du trafic de données mobiles pourrait être due au déploiement continu de réseaux LTE à travers le monde. D’ailleurs, le rapport CVNI a démontré qu’il s’agit d’une tendance à la hausse. Il précise ainsi que le trafic 4G est responsable de 47 pour cent du trafic total de données mobiles. Par contre, les connexions 3G représentent 34 pour cent des connexions mobiles et génèrent 43 pour cent du trafic. D’après le rapport, les connexions 4G produisent en moyenne six fois plus de trafic que l’ensemble des connexions non 4G.

Mis à part l’empreinte du LTE, aujourd’hui, de plus en plus d’appareils se connectent. Les smartphones demeurent le contributeur principal à ce niveau ; mais, les tablettes, phablettes et autres avancent aussi rapidement, surtout lorsqu’il s’agit de technologies portables ou vestimentaires qui sont de plus en plus tendance.

Selon Cisco, en 2015, le trafic moyen par smartphone était de 929 Mo par mois, contre seulement 648 Mo durant la même période de l’année précédente. L’entreprise a indiqué que 97 millions d’appareils ont généré 15 pétaoctets du trafic mensuel mondial. Ce chiffre est très important, vu la jeunesse des clients qui adoptent ces technologies vestimentaires. La plupart des appareils de type « Wearable » qui se connectent à un réseau dédié à la 3G ou par affiliation à travers un smartphone bénéficient d’une connectivité et de capacités limitées.

Cela est sur le point de changer. De nouvelles recherches ont abouti au développement de processeurs qui permettent actuellement à l’appareil de sauter directement aux réseaux LTE. De plus, durant les quelques prochains mois, nous aurons l’option « Always-on » (ou connexion permanente).

L’idée de la connexion automatique des appareils au réseau n’est pas nouvelle. Le concept de l’Internet des objets et sa relation avec l’ensemble des technologies vestimentaires et la connectivité intégrée sont interdépendants. En l’absence d’une technologie qui soit parfaitement compatible avec ce concept énigmatique, celles qui existent actuellement doivent s’adapter aux besoins des objets connectés.

Dans le cadre du progrès continu de l’Internet des objets, notamment dans l’écosystème de la fabrication de technologies vestimentaires, n’importe quel problème devrait immédiatement être résolu. Qualcomm a annoncé qu’il fournira la connectivité LTE pour technologies vestimentaires grâce à sa nouvelle plate-forme Wear. Le leader dans le domaine de la fabrication de processeurs mobiles a précisé que le lancement de Snapdragon Wear sur le marché permettra le développement de technologies vestimentaires assez fines qui offrent une bonne autonomie de la batterie, telles que des montres, lunettes et bracelets intelligents. Le processeur alimentera les appareils suffisamment pour se connecter et transmettre des données sur Internet, au lieu de dépendre d’un smartphone en termes de connexion.

Qualcomm décrit la nouvelle puce comme étant plus convenable au segment des technologies vestimentaires du point de vue de ses spécifications et de sa petite taille – environ 30 pour cent plus petite que le célèbre processeur Snapdragon 400. De plus, le nouveau processeur se caractérise par sa consommation d’énergie 25 pour cent inférieure à celle de Snapdragon 400, que ce soit par affiliation ou par connexion, ce qui permet aux batteries des appareils de durer plus longtemps. Il est doté de capteurs plus intelligents et d’une unité centrale intégrée à très faible consommation d’énergie. Snapdragon Wear 2100 génère des algorithmes plus riches et plus précis que ceux de Snapdragon 400. Le nouveau modem LTE de nouvelle génération toujours connecté, doté d’un système de positionnement par satellites (GNSS) intégré et de Wifi et Bluetooth à faible consommation d’énergie, offre une expérience de connexion permanente exceptionnelle.

Toutefois, la puissance du processeur ne suffit pas à elle seule ; il faut qu’il se retrouve au cœur d’un appareil. LG est un des pionniers dans le domaine des technologies vestimentaires. D’après David Yoon, vice-président du département des technologies vestimentaires chez LG Electronics, son entreprise et Qualcomm Technologies ont été leaders dans le domaine des « Wearables », à travers leur collaboration durant les deux dernières années, ayant abouti au lancement de plusieurs montres intelligentes ou pour enfants.

Les processeurs Snapdragon de Qualcomm Technologies alimentent déjà la plupart des montres intelligentes Android Wear. D’ailleurs, l’entreprise a déclaré que ses technologies sont déjà utilisées dans 65 appareils vestimentaires, à travers 30 pays, alors que 50 autres devraient être lancés cette année.

D’autres entreprises proposent également des accessoires vestimentaires électroniques compatibles avec le LTE. Ericsson, Sony Mobile et SK Telecom testent constamment de nouveaux appareils et innovations de réseaux, afin de soutenir la connectivité des réseaux LTE ubiquitaires et sécurisés pour réduire les coûts et de diminuer la consommation d’énergie des objets connectés.

Park Jin-hyo, vice-président supérieur et chef du Centre de R&D pour réseaux chez SK Telecom, a confirmé que son entreprise collabore avec Ericsson et Sony Mobile pour tester des technologies pour réseaux mobiles et objets connectés qui améliorent la vie des consommateurs au travail et à domicile. Ces tests et essais reflètent leur engagement à l’établissement d’un écosystème d’Internet des objets plus puissant en Corée du Sud et à travers le monde.

L’année dernière, dans le cadre d’un événement tenu à Londres, le géant chinois Huawei a lancé un bracelet intelligent 4.5G. L’entreprise se vante de posséder la connectivité 4.5G et a annoncé que sa mise sur le marché aura lieu cette année. Elle a également noté que, comme toutes les technologies vestimentaires, le bracelet Huawei 4.5G Smartband sera capable de surveiller la santé physique et le rythme cardiaque du porteur, ainsi que de s’apparier avec des objets connectés tels que les thermostats intelligents. L’appareil sera doté d’une puce LTE-M fabriquée par Neul, suite à l’acquisition de cette startup l’an dernier. Cette nouvelle puce pourra supporter jusqu’à 100 000 connexions LTE-M par cellule, un chiffre 100 fois supérieur à celui de la 4G. L’industrie des technologies vestimentaires devrait certainement s’intéresser à cette caractéristique !

Alors que ces accessoires s’imposent de plus en plus dans l’industrie du LTE, nous pourrons peut-être cette année leur permettre de fonctionner comme nous l’avions prévu pour le concept de l’Internet des objets. En fournissant l’autonomie et la connectivité accélérée, le potentiel des technologies vestimentaires pourra être pleinement exploité.